Le maillage interne est sans doute le levier SEO le plus efficace (et aussi le plus sous-évalué). Je vais vous montrer un exemple, puis expliquer comment vous y prendre et mesurer correctement l’impact.

Ce guide est destiné à ceux qui utilisent les outils My Ranking Metrics. Si vous souhaitez savoir si ça peut vous être utile, lisez comment savoir si le maillage interne serait rentable pour votre site.

Voyez aussi la présentation de notre outil de maillage interne basé sur l’IA, RM Tech et les données GSC.

Exemple d’un client de notre outil

Ce client a utilisé l’outil de maillage interne de RM Console sur de nombreuses pages. L’exemple qui suit concerne une page vers laquelle il a ajouté simplement 5 liens. Il a suivi les recommandations de l’outil pour choisir dans quelles pages ajouter un lien. Il a choisi avec précision les textes des liens (en puisant dans les suggestions de mots-clés de l’outil).

Résultat au bout de 6 semaines : 3x plus de trafic généré grâce à +87% de mots-clés en top 3 de Google, tout ça alors que le nombre d’impressions n’a pas beaucoup augmenté. Ce n’est donc pas lié à un effet saison.

Voilà l’évolution du trafic généré par la page cible :

Cette hausse n’est pas liée à la saisonnalité, mais à une meilleure visibilité en page 1 de Google :

Même la position moyenne s’est améliorée :

À votre tour de réussir !

Comment faire des bons liens internes ?

Juste avant de commencer, je rappelle que vous devez disposer d’un audit RM Tech récent (1 mois max) afin que l’outil dispose de toutes les données sur les pages. Il a besoin de l’indice QualityRisk, de données liées au maillage et à la profondeur, ainsi que de métriques liées à la performance.

L’audit doit être exhaustif, c’est-à-dire que toutes les URL doivent avoir été analysées. Si vous avez exclu certaines parties du site, ou si le nombre max d’URL à crawler a été atteint, alors l’outil de maillage ne pourra pas fournir de bonnes recommandations.

OK, maintenant on peut démarrer. Suivez ces conseils et ça marchera bien !

étapes maillage interne avec RM Console
Les 4 étapes pour réussir son maillage interne avec RM Console

Choix de la page cible

La première chose à faire est de bien choisir la page cible, c’est-à-dire celle que vous allez booster en lui ajoutant des liens depuis des pages sources.

Peut-être que vous avez déjà identifié une page cible possible. Voici quelques exemples qui fonctionnent généralement bien :

  • elle est majeure pour le business
  • ça fait très longtemps que vous n’avez pas optimisé cette page (et elle fait pourtant un trafic intéressant)
  • elle reçoit très peu de liens entrants internes (visible dans RM Tech)
  • elle reçoit des liens internes mais presque toujours avec le même texte de lien (anchor text)
  • elle est trop profonde

Vous pouvez aussi essayer avec une page récemment publiée, même si parfois les résultats sont moins pertinents car notre IA dispose de moins de données.

⚠️ À l’inverse, voici des cas qui ne donneront pas de bons résultats :

  • elle reçoit un lien depuis le menu ou le pied de page
  • elle reçoit déjà plein de liens (au moins 10 ou 20, c’est un ordre de grandeur)
  • elle a des lacunes SEO (gros indice QualityRisk) et/ou des performances très faibles (gros indice Zombie). Le maillage interne seul ne suffira pas, il faut en même temps corriger les autres problèmes de la page et revoir son contenu.

Si vous cliquez sur « Conseillez-moi des pages », l’outil vous fait des suggestions listées dans un tableau, triées par un indicateur nommé « Intérêt ». L’intérêt est toujours 1000 pour la page la plus recommandée, quelles que soient ses caractéristiques.

Si la plupart des autres pages ont une valeur faible pour « Intérêt », ce n’est pas un problème. C’est juste que la première est nettement mieux valorisée par nos calculs, mais les pages suivantes sont sans doute intéressantes à travailler aussi.

Comment faire disparaître cette page à indice 1000 si elle vous perturbe ?

  1. optimisez le maillage de cette page
  2. concentrez-vous ensuite sur les suivantes, même si leur indice est faible
  3. faites un nouvel audit RM Tech (afin que tous vos liens ajoutés soient pris en compte)
  4. lancez une nouvelle analyse de maillage interne

Choix des pages sources

L’outil vous suggère des pages sources dans lesquelles vous pourriez ajouter un lien vers la cible.

L’efficacité d’un lien dépend principalement de la proximité sémantique avec la page cible et de la puissance de la page source. Notre IA est programmée pour tenir compte de tout ça, voilà pourquoi parfois vous pouvez trouver des suggestions qui vous étonnent un peu.

N’oubliez pas qu’il s’agit d’un outil, c’est vous le boss !

Choisissez parmi les pages sources listées celles qui vous semblent vraiment pertinentes. S’il y a des pages inappropriées, cliquez sur « À traiter » puis sur « À ignorer ».

L’outil recommande d’ajouter un certain nombre de liens. Là aussi, c’est à vous de décider. D’après notre expérience, c’est plus rare d’avoir de bons résultats quand on ajoute peu de liens (moins de 5). Vous l’aurez deviné, les gains sont souvent forts quand on ajoute des liens à une page qui n’en recevait qu’un seul, car ça change beaucoup pour elle.

Emplacement des liens

Une fois que vous avez choisi une page source, il reste à trouver où ajouter le lien. D’après notre expérience, c’est nettement plus efficace de l’ajouter au cœur du contenu principal.

Évitez donc d’ajouter un lien dans une zone complémentaire de la page (barre latérale, blocs sans rapport avec le contenu principal, pied de page). C’est possible de le faire, mais l’impact est généralement plus faible.

Ne mettez pas de lien à l’intérieur d’une balise de titre Hn.

Je vais rentrer un peu dans les détails : la puissance d’un lien dépend de la proximité sémantique entre le contexte du lien (source) et de la cible. Le lien doit donc être placé dans un bloc (paragraphe ou autre) pertinent. Ne mettez pas le lien tout en haut d’un article sous prétexte que c’est plus efficace de le placer ainsi.

J’ai parlé aussi du contexte de la cible, ça veut dire quoi ? Quand c’est possible et adapté, faites un lien vers un endroit de la page cible. Pour ça, il faut définir une ancre HTML (ID sur une balise) dans la page cible, afin de faire un lien vers cet ID. Par exemple, si dans une autre page que celle que vous lisez je souhaite faire un lien à propos des conseils sur l’emplacement des liens, je vais :

  • créer une ancre HTML dans la page cible (dans WordPress, sélectionnez le bloc concerné, cliquez dans le panneau de droite sur « Avancé » puis indiquez le nom de « Ancre HTML »). J’ai choisi l’ancre « emplacement ».
  • faire un lien vers l’URL cible avec l’ancre après # dans l’URL, ce qui donne ici https://fr.myrankingmetrics.com/guides/reussir-maillage-interne/#emplacement

En fait, le lecteur ne doit pas être surpris de trouver un lien à un certain endroit. Ça doit lui sembler logique, il comprend qu’il peut en savoir plus sur un élément dont il est question là où il est en train de lire.

Textes des liens

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le choix des textes de liens (texte d’ancrage ou anchor text en anglais). Voici mes principaux conseils sur ce texte cliquable :

  • il doit contenir des mots-clés pour la page cible (évitez les « cliquez ici » ou « pour en savoir plus »)
  • ça peut être du pur mot-clé (par exemple « maillage interne ») mais généralement c’est mieux d’ajouter d’autres mots. Soit vous ajoutez d’autres mots également stratégiques (par exemple « optimisation du maillage interne »), soit des mots neutres (par exemple « c’est le cas du maillage interne »)
  • ne mettez pas trop de mots, sinon l’impact est dilué et moins efficace. Il n’y a pas de règle absolue, mais à partir de 7 ou 8 mots ça devient sans doute trop
  • variez les textes de liens vers la cible ! Cela signifie que si j’analyse « dans l’autre sens » en listant tous les textes des liens qui pointent vers la cible, alors je dois trouver tout un tas de variantes. C’est fait dans l’audit RM Tech (fichier annexe du maillage interne)
  • n’utilisez pas que les suggestions de mots-clés fournies par les outils traditionnels de recherche de mots-clés. Basez-vous aussi sur les tournures de vos propres utilisateurs. Vous avez de la chance, RM Console vous les affiche !
  • le texte doit être suffisamment bien choisi pour que le lecteur comprenne tout de suite ce qu’il va trouver s’il clique sur le lien
  • ne faites pas de lien de A vers B en utilisant comme texte de lien des mots-clés stratégiques pour la page A, sinon vous concurrencez A avec B. En SEO, c’est ce qu’on appelle de la cannibalisation de mots-clés.

Comment vérifier si les liens ont été efficaces ?

Si vous avez suivi nos conseils, vous avez ajouté des liens dans au moins 5 pages sources. Tant que vous trouvez que c’est pertinent d’ajouter des liens vers la cible, faites-le. Et quand vous avez terminé, cliquez sur le bouton vert « Mesurer l’impact de l’ajout de ces liens ». Un suivi d’action sera automatiquement créé.

Ayez un peu de patience…

Il faut du temps pour que ça porte du fruit, généralement quelques semaines. Parfois, on peut le voir en quelques jours.

N’oubliez pas que pour que ces liens soient pris en compte, il faut que Google repasse crawler chacune des pages sources où vous avez ajouté un lien. Si ces pages ont elles aussi un faible maillage interne (profondeur importante, peu de liens entrants), alors Google peut prendre tout son temps avant d’aller les crawler.

Astuce : vous pourriez gagner un peu de temps en allant dans Search Console pour demander une nouvelle indexation de chaque page source. Attention, vous êtes limité à une dizaine de demandes par jour. Certains plugins WordPress (RankMath par exemple) font automatiquement une demande de réindexation à Google quand vous mettez à jour des contenus.

Comment interpréter le suivi d’action

Il faut vous intéresser d’abord aux périodes sur lesquelles l’analyse est faite, puis aux métriques utilisées pour juger le succès ou l’échec.

Périodes de comparaison

La première chose à prendre en compte, c’est la période de comparaison. L’outil se base sur 3 périodes :

  • Période A : avant l’action
  • Période B : après l’action
  • Période C : un an avant l’action

Les 3 périodes ont le même nombre de jours (et ce sont les mêmes jours de la semaine), ce qui assure que la comparaison est fiable.

Par défaut, l’outil compare B à A (semaines précédentes) mais vous pouvez comparer B à C (année précédente). Comme vous l’avez compris, si la saisonnalité compte dans votre cas, il ne faut pas comparer B à A mais plutôt B à C. C’est le cas par exemple si vous ajoutez les liens pendant une période creuse.

C’est très important, alors je vous montre un exemple concret. L’action était justement une optimisation du maillage interne, effectuée un 24 juillet, au début d’une période creuse (août étant encore pire).

On le voit déjà rien qu’avec l’évolution des impressions, en tendance baissière avant même l’action :

Voici le bilan en comparant B à A :

Quasiment tout est dans le rouge, mais est-ce vraiment un échec ?

Voici le bilan en comparant B à C (année précédente) :

Presque tout est dans le vert !

Donc si la saisonnalité compte dans votre cas, ne vous limitez pas à la comparaison à la période précédente, comparez aussi à l’année précédente

Dans cet exemple, je vois bien qu’il s’agit d’un succès, rien que sur le nombre de requêtes sur lesquelles la page se positionne. Voici avant l’optimisation :

Et voici la comparaison avec la même période l’année d’avant (sur la gauche du graphique) :

Grâce à cet outil, vous saurez donc évaluer l’impact de votre travail SEO, même en cas de saisonnalité.

Les métriques utiles pour mesurer l’impact SEO

Il est temps maintenant d’étudier le bilan, entièrement basé sur des données issues de Google Search Console. Les valeurs ne tiennent donc compte que du trafic organique. Voici quelques remarques sur les métriques :

MétriqueExplications
nb de clicsnombre de clics générés par la page cible
nb de requêtes distinctesnombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue dans les SERP
nb de requêtes #1 à #3nombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue en position moyenne de 1 à 3
nb de requêtes #4 à #10nombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue en position moyenne de 4 à 10
nb de requêtes #11 à #20nombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue en position moyenne de 11 à 20
nb de requêtes #21 à #100nombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue en position moyenne de 21 à 100
nb de requêtes #101 et +nombre de requêtes distinctes pour lesquelles la page cible est apparue en position moyenne au-delà de 100
nb d’impressionsnombre de fois où la page cible est apparue dans les SERP (qu’il y ait eu un clic dessus ou pas)
position moyenneposition moyenne de la page cible pour toutes les apparitions dans les SERP
CTR moyentaux de clic moyen de la page cible (en gros, c’est le nombre de clics divisé par le nombre d’impressions)
Métriques utilisées pour estimer l’impact d’une action SEO dans RM Console

Ça devrait aussi vous intéresser : le guide maillage interne / SEO sur WebRankInfo

Vos questions

Pourquoi la position moyenne peut augmenter (donc se dégrader) alors que l’optimisation semble un succès ?

Si votre optimisation fait que la page se positionne sur bien plus de requêtes qu’avant, certaines d’entre elles sont sans doute en position « élevée », ce qui fait augmenter la position moyenne. En fait, Google « estime » que la page est devenue pertinentes pour de nouveaux cas de figure. Il va tester la page sur des nouvelles requêtes et analyser si les utilisateurs semblent satisfaits. Si c’est le cas, alors la position de la page pour ces nouvelles requêtes va diminuer petit à petit.

Comment optimiser le maillage d’une page dans le menu ?

D’après notre expérience, ajouter des liens vers une page présente dans le menu (avec un lien) n’est pas souvent efficace. Vous devriez optimiser d’autres pages cibles, ou trouver d’autres optimisations pour cette page cible. Une autre solution est de modifier la façon de faire le menu (obfuscation, plusieurs menus, menu en fin de code HTML, etc.).

Peut-on mettre plusieurs fois un lien vers la même page ?

D’après notre expérience, ce n’est pas très efficace d’ajouter plusieurs liens vers la même page. Cela signifie qu’avant d’ajouter un lien dans le contenu principal d’une page A vers B, il faut vérifier qu’il n’y a pas déjà un lien vers B, y compris dans le menu de la page A.

Doit-on faire des liens vers la home ?

Non, ce n’est pas utile de rajouter des liens vers la homepage. En effet, la page d’accueil reçoit déjà des liens depuis le logo et le fil d’ariane. Pour renforcer le maillage de la home page, il vaut mieux obtenir des backlinks (liens entrants issus d’autres sites).

Qu’est-ce qu’un lien de texte vide ?

Un lien de texte vide est un lien sans texte cliquable. Sauf cas spécial, il s’agit généralement d’un lien situé sur une image dont l’attribut ALT est vide ou absent. C’est dommage d’avoir un lien comme ça, car ça n’indique pas à Google sur quels mots-clés la page cible doit être renforcée.

Faut-il inclure les liens internes dans le texte ou une liste en fin de page suffit ?

Comme indiqué dans ce guide, il faut optimiser le contexte sémantique du lien. C’est pour cette raison qu’il est plus efficace d’insérer les liens dans le texte plutôt qu’une simple liste de liens en fin de page.

Comment gérer le maillage interne pour des événements récurrents ?

Pour bien anticiper et optimiser le référencement des événements récurrents, il faut réfléchir au maillage interne. La page principale de l’événement devra recevoir plein de liens quelques semaines ou jours avant. Il faut aussi prévoir un maillage entre toutes les pages liées à l’événement.

Avez-vous des questions ? Posez-les dans ce formulaire, nous vous répondrons avec plaisir.

Démarrer avec RM Console

Sans engagement, sans code à ajouter au site, test gratuit 2 mois sans CB